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Droséra © Ph-Boichut SMPNRVA

© Ph-Boichut SMPNRVA

TOURBIÈRES MYSTÉRIEUSES 

Les tourbières ? Un monde discret où foisonnent une biodiversité exceptionnelle, étonnante et sensible. Ce sont aussi des milieux naturels où l'eau joue un rôle prépondérant pour le cycle de l'eau et comme puits de carbone. Elles nourrissent enfin de multiples histoires mystérieuses et inquiétantes...

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Entre la roche et la vie

 

On les appelle "narses", "sagnes" ou encore "marais". Ici les habitant nomment « tourbière » les carrières de tourbe. Les scientifiques parlent eux de zones humides colonisées par la végétation, où les conditions écologiques particulières ont permis la formation d'un sol constitué d'un dépôt de tourbe à l'issue d'une très longue période. Ces milieux abritent un patrimoine unique dont nous avons collectivement la responsabilité.

En savoir plus sur les odonates, ces libellules et demoiselles qui peuplent en particulier els tourbières et zones humides du Parc.

QUE SONT LES TOURBIÈRES ?

UN TRÈS LONG PROCESSUS DE FORMATION

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Les Tourbières une chance pour le Massif Central © Pôle Relais Tourbières

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Des milieux à préserver

Autrefois, la tourbe constituait un excellent ancien combustible. Un sénior de Picherande s'en souvient : « dans ma jeunesse, chacun avait sa tourbière. Alors tous les printemps, avant de faner, on allait faire la tourbe. On creusait des trous sur un ou deux mètres et on sortait la tourbe à la fourche. On en faisait des petites briques qui séchaient sur place tout l’été au soleil. A l’automne, on venait chercher les tourbes en famille avec un char attelé de bœufs. Les briques étaient stockées dans un coin de la grange. Le bois était plutôt rare, c’était un produit de luxe, alors on se chauffait et on cuisinait avec la tourbe. La cuisine était tout à fait lente mais bien un goût spécial ».


L’exploitation de la tourbe était réglementée et gérée de manière collective : toutes les maisons habitées plus de six mois dans l’année avaient droit à un lot dont la surface était délimitée par la municipalité. L’usage traditionnel de la tourbe, réalisé alors  sur la base de petits prélèvements, était respectueux des milieux : il permettait même à la tourbe de se régénérer car le trou creusé se remplissait d’eau et était à nouveau envahi par la végétation.

A retrouver en vidéos :

Extraction manuelle de la tourbe

Extraction manuelle de la tourbe

Aujourd'hui plus que jamais, on sait que les tourbières ont des fonctions capitales pour l’Humanité en termes de stockage de carbone, de filtration et régulation de seaux, de stockages des eaux, ou encore de ressources fourragères de secours pour les période les plus sèches (sans les traumatiser pour autant).

 

  • Des éponges. Grâce à la grande capacité d’absorption des sphaignes, les tourbières participent à la régulation des niveaux d’eau. Cette végétation ralentit l’écoulement de l’eau et limitent l’importance des crues. Ainsi, elles limitent les risques de crues et d’inondations lors des grosses pluies, et maintiennent un débit régulier dans les cours d’eau en aval en période de sécheresse.
     

  • Des filtres. Véritables stations d’épuration naturelles, les tourbières purifient et épurent l’eau de ses différents polluants (nitrates, sédiments…). Elles restituent des eaux de grande qualité dans leurs environnements adjacents, ce qui en fait des sources naturelles d’eau potable à préserver.
     

  • Des puits à carbone. Ce sont des écosystèmes parmi les plus grands stockeurs de carbone. En effet, elles captent de grandes quantités de carbone dans leurs différentes couches limitant ainsi le rejet de CO² dans l’atmosphère.
     

  • Ressource. Parfois la recherche de nouvelles surfaces agricoles, des projets de plantations forestières, de création de plans d'eau ou de zones à urbaniser, a conduit au drainage des tourbières. Si ces opérations ne vont pas jusqu'à les détruire totalement, les transformations qu'elles engendrent modifient en profondeur et parfois de façon irréversible leur équilibre et les rendent très vulnérables. Préservons-les !

    Actuellement, avec le réchauffement climatique et les fréquentes sécheresses, de
    s éleveurs de montagne sont très satisfaits d’avoir su conserver leurs zones humides fonctionnelles pour offrir à leurs bêtes des herbages frais en fin d’été.

    Et pour nos cultures ? Préférons le composts de nos déchets verts et laissons la tourbe dans son milieu naturel.

Voir une vidéo : "Les bénéfices que les Hommes tirent de ces écosystèmes"

En savoir plus avec le livret de la Fondation pour la nature et l'Homme : "Zones humides, des milieux précieux à protéger"

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Utiliser du terreau sans tourbe

Les Français sont de plus en plus férus de jardinage et la consommation de terreaux et autres supports de culture ne fait qu’augmenter : ils favorisent la croissance des plantes en aidant le développement de leur système racinaire et donc leur ancrage correct dans le sol. 

Mais il s'agit de bien choisir un terreau sans tourbe pour préserver les tourbières. Explication en vidéo avec Consomag (Institut National de la Consommation) et l'Office français de la biodiversité, ainsi qu'avec le témoignage de la Ferme de Cagnolle.

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Histoire et légendes

 

Les tourbières font partie également des paysages visuels et imaginaires des Hommes. Elles participent ainsi grandement à à l’identité forte de l’Artense et du Cézallier. Un projet de reconnaissance internationale est en préparation !

 

Longtemps, ces milieux ont nourri l’imaginaire populaire d’histoires mystérieuses ou inquiétantes. On pouvait ainsi y croiser le diable, des sorcières, on pouvait s’y enliser et donc y périr. On évitait aussi de remuer ces eaux dormantes au risque de réveiller les âmes noyées dans leurs profondeurs.


Tantôt salvatrices car pourvoyeuses d’eau et donc de vie quand vient la sécheresse, tantôt funestes car les histoires de disparitions inexpliquées et de noyades ne manquent pas, ces endroits sont généralement associés à des peurs que l’on conjurait en plantant des croix à proximité. Dans certains pays nordiques, des offrandes y étaient même déposées en sacrifice aux Dieux !

La tourbière de Gayme n’échappe pas à ce phénomène et fait ainsi l’objet de plusieurs histoires plus ou moins heureuses.

Voici l’une d’elles, de mémoire d'habitants de Picherande : « Pendant la Révolution, on volait les cloches des églises pour les fondre et réutiliser le métal. Les gens du pays, pour sauver leur cloche soit disant en or, l’auraient cachée dans la tourbière... On la cherche encore ! ».

Land art sur la Tourbière de Gayme dans le cadre d'Horizon Arts-Nature en Sancy © Ph-Boich

Land art sur la Tourbière de Gayme dans le cadre d'Horizon Arts-Nature en Sancy © Ph-Boichut SMPNRVA

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Les tourbières, parlons-en !

Afin de sensibiliser au rôle et à l'intérêt de préserver els tourbières, le Syndicat mixte du Parc a associé les habitants du Cézallier et de l'Artense. Consulter la démarche et les supports illustrant le projet.

Des objectifs pour des actions en faveur des tourbières du Cézallier et de l'Artense © Ph-
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Un patrimoine international

Au sein du Parc, 36 communes bénéficient du réseau de 178 tourbières, ainsi que de plusieurs lacs naturels et plans d’eau d’intérêt patrimonial. C'est le 3e plus vaste site candidat à la labellisation Ramsar français, qui viendrait conforter la prise en compte des tourbières au plan international...

Profitez des sorties nature proposées chaque été à la Réserve des Sagnes de La Godivelle ou partez explorer la Tourbière de Jouvion, un Espace Naturel Sensible puydômois situé à Saint-Donat.

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