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INSECTES

Invertébrés à six pattes, les insectes forment la classe la plus représentée du règne animal, puisque l’on dénombre aujourd’hui, dans le monde, près de 800 000 espèces d’insectes différents ; mais il en existe probablement des millions . Ils jouent des rôles très importants dans la chaîne alimentaire et la vie des sols...

Inventaire des insectes dans la RNNCS 2016 - © RNNCS / SMPNRVA

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Les rôles méconnus des insectes

La vie sur notre planète serait très différente sans les insectes. On ne peut pas être en si grand nombre et ne pas jouer de rôles importants, même en étant si petits. En effet, selon leur typologie, les insectes :


  • aèrent les sols et les enrichissent en se nourrissant de corps en décomposition (ils apportent à la terre de la matière organique facilement assimilable par les plantes)

  • servent de nourriture à une bonne partie des oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons et mammifères

  • régulent des écosystèmes, comme par exemple les fourmis qui détruisent une grande quantité d’autres insectes abîmant les arbres ou les guêpes et coccinelles qui attaquent les chenilles et pucerons qui s’attaquent aux plantes

  • transportent involontairement le pollen d'une fleur jusqu'à une autre fleur ; ils assurent ainsi la pollinisation et donc la reproduction d’une grande partie des plantes à fleurs.

  • déplacent des graines qui germeront un peu plus loin.



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Des recensement d'insectes pour étudier la qualité de milieux naturels du Parc

> Ce que révèlent les syrphes.

Semblables à des mouches, mais arborant les couleurs des guêpes et volant en surplace au-dessus des fleurs, les syrphes sont de très bons pollinisateurs et de redoutables prédateurs de pucerons. Mais pour les gestionnaires d'espaces naturels, ce sont des bio-indicateurs, c’est-à-dire que leur présence (ou absence) renseigne sur la qualité de l’environnement. Dans les forêts, leurs larves occupent des habitats très spécialisés (coulée de sève, blessure de vieux arbres, cavités inondées…) et renseignent sur le fonctionnement de ce type de milieu naturel.


Syrphe © L-Chatard SMPNRVA


Dans le Parc des Volcans d'Auvergne, deux inventaire de syrphes ont été menés :

  • afin de connaître l'état de santé de tourbières proches du Lac d’en Bas et sur la Plaine Jacquot, dans le Cézallier

  • dans les forêts du site classé de la Chaîne des Puys, pour contribuer à un diagnostic écologique des zones forestières à laisser en libre évolution pour favoriser leur biodiversité (ce que l'on appelle une "trame de vieux bois").


> L'inventaire des insectes aquatiques à Chastreix-Sancy.

En étudiant la variété et l’abondance des insectes d’un cours d’eau, on peut en évaluer la qualité. En effet, quand elle se détériore, les insectes les plus fragiles, comme les libellules, les éphémères... disparaissent ; seules les espèces les plus résistantes demeurent. Il en résulte une baisse de la diversité animale.


Sur 40 sites de la Réserve de Chastreix-Sancy, un recensement* des espèces aquatiques a été réalisé en 2016-2017 par Gennaro COPPA, un entomologiste passionné de l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE). Les résultats de cette observation sont très encourageants :

  • 64 espèces de trichoptères dont 14 rares en France ou dans le Massif central. Aussi appelés phryganes, les trichoptères ont des larves qui construisent un étui (fourreau) fait de matériaux variés : grains de sables, petites brindilles… Cette faune apparait particulièrement diversifiée dans les zones de sources et dans les rivières à débit soutenu.

  • 34 espèces de plécoptères dont une endémique du Massif central et du Morvan et 4 espèces rares en France

  • et, enfin, 9 espèces d’éphémères, dont deux citées pour la première fois dans le département du Puy-Dôme. La brièveté du stade adulte, de quelques heures à quelques jours selon les espèces, est à l’origine du nom donné à ce groupe d’insectes.



Globalement, ces résultats indiquent une bonne qualité et une bonne diversité des milieux naturels de la réserve, malgré quelques problèmes ponctuels (ruisseau écorché par le piétinement). Les versants Nord de la Réserve accueillent une faune originale qui apprécie les ambiances froides (espèces septentrionales), alors que les versants Sud hébergent un cortège plus classique appréciant mieux la chaleur.



> Autre inventaire : les hyménoptères à Chastreix-Sancy.

Abeilles, guêpes, bourdons et fourmis... sont des insectes indicateurs importants de la biodiversité. Lors de cette étude de terrain, 806 individus hyménoptères ont été collectés sur un total de 94 espèces. Ce sont des chiffres assez importants pour des espèces qui, normalement, préfèrent les ambiances chaudes des plaines et des vallées.


La famille des pompiles regroupe des guêpes solitaires prédatrices qui capturent des araignées pour nourrir leurs larves. 16 d'entre elles ont été identifiées dans la réserve, dont deux citées pour la première fois en Auvergne et 3 autres très rares en France (deux à trois citations seulement).


Et ont également été identifiées 59 espèces de la famille des spheciformes, qui sont des hyménoptères solitaires chassant d’autres arthropodes pour nourrir leurs larves.

Deux plantes à fleurs, l’angélique des bois et le pétasite, très présentes dans la forêt de la Montagne du Mont grâce aux travaux forestiers, attirent particulièrement ces insectes.



* inventaire réalisé avec l'aide de financements de l'Etat et de l'Agence de l'eau Adour-Garonne

** étude menée avec l'aide de financement de l'État et des fonds européens (FEDER).




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Préserver les insectes pollinisateurs

> Sur les terres agricoles.

La pollinisation joue un rôle majeur dans l’équilibre des écosystèmes et le maintien de la biodiversité, y compris dans les zones cultivées : quand ils se posent sur les fleurs à la recherche de nectar, de pollen, ils déposent des grains de pollen sur le pistil provenant souvent d'une fleur de la même espèce ; cela permet la fécondation d'un ovule, puis la formation d'un fruit contenant des graines. Plus la biodiversité est riche, plus elle aide à la régulation naturelle des maladies et ravageurs, et plus l’écosystème gagne en résilience.


Les abeilles et les bourdons sont les meilleurs pollinisateurs parce qu’ils visitent successivement des fleurs de la même espèce, assurant ainsi leur fécondation. Ce sont les insectes pollinisateurs domestiques les plus connus. Toutefois, plusieurs centaines d’espèces d’insectes sauvages, appartenant à des ordres variés participent à la pollinisation des plantes à fleurs, notamment dans les Volcans d'Auvergne : les hyménoptères, diptères, lépidoptères et coléoptères.... En résumé, les mouches, papillons, scarabées, hannetons, coccinelles, fourmis... et même les moustiques !


Mais des pratiques agricoles ont tendance à diminuer la diversité des fleurs (fauche précoce, fertilisation, traitements chimiques, produits vétérinaires...). Ces situations tendent à faire disparaître des insectes et privent la terre d’une partie de son engrais naturel.


Avec le Contrat Vert et Bleu des Volcans d'Auvergne, Syndicat mixte du Parc et ses partenaires œuvrent étudient les pollinisateurs sauvages et mènent des actions de communication pour rappeler le rôle important de ces insectes et recommander des pratiques adaptées pour leur préservation.


Le rôle essentiel des abeilles pour la pollinisation © James Wainscoat


> A proximité et dans les zones urbaines.

Selon des hypothèses, les insectes confondraient la lumière artificielle des lampadaires avec celle des astres, et notamment celle de la Lune, pour se repérer. La lumière artificielle étant plus forte, les pauvres insectes s'y précipitent et se trouvent complètement désorientés. D'après des recherches, un tiers des insectes piégés dans les environs de ces lumières meurent dans la nuit, soit de fatigue, soit en étant mangé par un prédateur. Chez certaines espèces, la pollution lumineuse affecterait également la recherche de nourriture, la rencontre de partenaires ou encore le développement des jeunes insectes.


Avec le changement climatique et l'emploi des pesticides, la pollution lumineuse jouerait donc un rôle significatif dans le déclin de les populations d'insectes. Il s'agit donc de revoir les pratiques d'éclairage :

  • éteindre les lumières à partir d'une certaine heure ou installer des capteurs de déplacement des véhicules et personnes pour éclairer seulement quand cela est nécessaire

  • ne pas laisser les ampoules à nu car elles ont tendance à illuminer dans toutes les directions

  • opter pour des teintes de lumière moins attirantes pour les insectes comme les tons ambrés.


Ciel étoilé Cézallier © M-Sacré SMPNRVA

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