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OISEAUX NICHEURS

On compte plus de 140 espèces nicheuses présentes dans le Parc régional régional. Entre 2/3 et 3/4 des espèces décrites en Auvergne ont été vues dans les Volcans d'Auvergne...

Observation de l'avifaune au bord d'un lac © T-Leroy SMPNRVA

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Une concentration impressionnante

Si l’on ne comptabilise pas les individus très rares, 200 espèces d'oiseaux nicheurs vivent dans le Parc des Volcans d'Auvergne sur 290 observées dans l’ensemble de l’Auvergne. Le territoire comprend donc plus de 80 % de la richesse régionale du point de vue de l’avifaune nicheuse. La proportion des espèces qui présentent un vif intérêt patrimonial est également considérable : dans le Parc, plus de 44 % des espèces inscrites sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en Auvergne !


Certains sites sont particulièrement exceptionnels pour l’avifaune, notamment la planèze de Saint-Flour, au Sud du Parc. De même, des espèces sont particulièrement caractéristiques des Volcans d'Auvergne, comme le Merle de roche, le Merle à plastron, l’Hirondelle de rochers ou le Tichodrome échelette.


Comme en témoigne une étude de la LPO Auvergne réalisée sur le Parc, cette forte biodiversité de l'avifaune n'est pas étonnante au regard de la diversité et de la qualité des milieux naturels qui le composent. La répartition des espèces est ainsi identifiée (certaines espèces étant classées dans plusieurs milieux) :

  • 30% dans les zones humides

  • 4% au niveau des rivières et ruisseaux

  • 47% dans les milieux dits ouverts

  • 26% en milieu forestier et 8 % en milieux rupestres.



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Zoom sur 3 espèces phares

> La Pie grièche grise, symbole de la qualité des prairies naturelles du Parc.

Espèce inscrite sur la liste rouge régionale et protégée au plan national, la Pie grièche grise chasse des insectes et autres petites proies que parfois elle empale sur les épines d’arbustes ou même sur les fils barbelés.


Encore régulière en moyenne montagne dans le Puy-de-Dôme, ses populations ont tout de même régressé ces 20 dernières années du fait des changements de paysages agricoles. Les modifications et l’uniformisation des pratiques agricoles concourent à l’érosion drastique de la diversité des oiseaux, mêmes communs. La quantité et la qualité des prairies du Parc, liées à certaines pratiques agricoles, permettent le maintien de la plus importante population nationale de Pies grièches grises. Les Volcans d'Auvergne a ainsi une responsabilité nationale dans la sauvegarde de cette espèce, objet d’un Plan National d’Action (source LPO). La solution pour les préserver ? Les prairies extensives et les espaces protégés comme la Réserve naturelle des Sagnes de La Godivelle permettent encore à des petites populations de se maintenir.




> Le Milan royal, une silhouette imposante et légère à la fois.

C'est l’un des premiers rapaces que l’on apprend à identifier :

  • queue rousse, triangulaire, longuement échancrée, typique de l’espèce

  • tête blanchâtre

  • plumage brun rouge dessus et roux rayé de brun dessous

  • ailes au dessus tricolores, au-dessous deux fenêtres blanches.


L’Auvergne abrite 30% de la population française. Cet oiseau emblématique de la LPO Auvergne aurait pu également être le symbole du Parc, car il utilise cet espace à la fois pour ses migrations, sa reproduction et son hivernage. Un programme spécifique lui est consacré pour sa préservation.



> La Chouette de Tengmalm, une espèce rare qui affectionne les forêts préservées.

D’une taille d’environ 25 cm pour un poids d’une centaine de gramme, ce rapace nocturne aux yeux d’or a un chant doux et caractéristique. Elle est inféodée aux forêts mixtes ou résineuses âgées, froides et de grande étendue, possédant des cavités favorables à sa nidification, en l’occurrence des trous de pic noir. Se nourrissant essentiellement de micromammifères sa reproduction est liée à l’abondance de ces derniers. Elle atteint dans le massif central, sa limite ouest de répartition en France. Sa population française est estimée entre 1500 à 2000 couples.


Depuis 2016, le Syndicat mixte du Parc étudie cette espèce sur le site classé de la Chaine des Puys : localiser et dénombrer les couples et sensibiliser les gestionnaires forestiers pour les préserver. Pour mener à bien ce travail, une quinzaine d'acteurs de la forêt et de naturalistes prospecte en février, les oreilles en alerte. Lorsque le chant d'un mâle est identifié,, un contrôle des loges de pics noirs est réalisé pour localiser le secteur de nidification. L’Office National des Forêts prend alors le relais pour préserver ces arbres à loges et réaliser gestion forestière douce dans les zones de présence de l’espèce…


Quelques chiffres :

  • 250 arbres à loges recensés et suivis

  • 45 arbres à loges préservés en forêts publiques

  • 11 zones de présence ont pu être repérées

  • 5 sites de nidification avérés.




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Préserver ce patrimoine ornithologique

La régression de ces espèces et la banalisation des peuplements d’oiseaux sont des enjeux forts. En effet, un certain nombre de signaux laissent craindre une lente baisse de la diversité des peuplements d’espèces, en même temps que l’on constate une diminution significative des surfaces et de la qualité de certains milieux :


  • l'intensification de l’ensemble des pratiques agricoles (fertilisation, usage des herbicides et autres pesticides, drainage, mécanisation, fauche précoce) qui engendre une banalisation des surfaces en herbe, la disparition ou diminution de certaines espèces

  • inversement, une déprise agricole sur des surfaces autrefois exploitées de façon peu intensive, du coup aujourd'hui désertées par des espèces par ailleurs en diminution.

  • la disparition de sectionnaux ou leur allotissement banalisant des surfaces naguère des îlots de biodiversité

  • des pratiques problématiques dans la gestion forestière (coupes au printemps et en été d’arbres porteurs de loges ou de nids, usages de phytosanitaires)

  • la progression d'aménagements (lotissements, routes..) qui mitent le paysage et fragmentent les milieux naturels.

  • l'essor sur certains secteurs de la pratique d'activités sportives qui ont un impact sur le milieu naturel ou sur certaines espèces : escalade, sports motorisés (courses organisées, pratique sauvage). La fréquentation très importante des secteurs d’altitude dans les massifs peut également être dommageable à certaines espèces nicheuses.

  • la disparition de zones humides essentielles au maintien d’une chaîne alimentaire pour certaines espèces.


Avec l'appui du Syndicat mixte du Parc, la Ligue de Protection des Oiseaux d'Auvergne mène des actions concrètes dans la région pour préserver ce patrimoine.

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