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PAPILLONS

Comme les abeilles, les papillons sont des insectes qui assurent la pollinisation des fleurs qu'ils visitent. C'est le nectar dont ils se nourrissent qu'ils recherchent dans la fleur. Attirés par sa couleur et son parfum, ils se posent sur la corolle, ou bien, comme les sphinx, aspirent le nectar en vol.

Le Parc des Volcans d'Auvergne abrite une part significative des populations de papillons au niveau national, ce qui lui confère une forte responsabilité dans leur préservation. Depuis 2013, plusieurs espèces font ainsi l’objet d’études sur le terrain.

Capture-marquage-recapture de papillons dans la Réserve naturelle du Rocher de La Jaquette © SMPNRVA

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L’Apollon arverne, emblème du Sancy, sous surveillance

Facile à reconnaître avec sa grande taille, son vol lent et ses ailes blanc-jaunâtre, tachées de noir et ponctuées de grands ocelles rouges, l’Apollon est un papillon emblématique des montagnes, y compris sur la réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy qui accueille une sous espèce endémique d’Auvergne : l’Apollon arverne (Parnassius apollo arvernensis ).


Du fait de plusieurs facteurs (isolement des populations, déprise agricole, changements climatiques, surpâturage…), un déclin des populations est observé tant à l’échelle européenne que nationale et auvergnate. Le papillon est ainsi considéré comme vulnérable à l’échelle mondiale et identifié comme en danger en Auvergne.


Une veille a été mise en place depuis 2009 sur le territoire de la Réserve naturelle de Chastreix-Sandy afin de mieux connaitre cette espèce emblématique et tenter de comprendre son fonctionnement. Des comptages sont réalisés au moins une fois par an sur les secteurs les plus prisés par l’Apollon et toutes les observations réalisées sur le territoire de la réserve naturelle sont consignées.


Entre 2009 et 2016, 262 individus ont ainsi pu être notés avec un maximum de 78 Apollons vus en 2012 ! Les résultats obtenus démontrent un net déclin des populations du massif du Sancy depuis les années 1990 pendant lesquelles des populations de centaines d’individus ont été décrites. Le nombre d’Apollons observés sur la réserve naturelle est cependant resté relativement stable durant la période de veille de 2009 à 2016.




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L'Azuré des Mouillères, une espèce rare et menacée des zones humides

61 000 œufs sur 3 300 hectares de zones humides, un véritable travail de fourmi a été réalisé ! Le comptage d’œufs est la méthode scientifique la plus fiable actuellement décrite pour estimer la population présente sur un site.


Sur la base de ces inventaires, des analyses scientifiques ont été menées afin d’améliorer les connaissances sur ce papillon et ces hôtes (l'Azuré des mouillères est dépendant de la Gentiane des marais et des fourmis Myrmica).


Mais l'objectif de l'étude était surtout d'établir un état des lieux et de "santé" de ces populations présentes sur le Parc afin d’agir par la suite pour sa préservation. Lien pour en savoir plus.



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Le Cuivré de la Bistorte, une autre espèce d'intérêt patrimonial

Le Syndicat mixte du Parc mène depuis 2013 un programme d’actions sur les insectes patrimoniaux des zones humides.


Dans ce cadre, une étude fonctionnelle a été réalisée sur le Cuivré de la Bistorte en 2015 avec l’appui de la SHNAO et d’une chercheuse de l’Université de Louvain. Elle visait à évaluer l’état de santé de l’espèce sur la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle à l’aide d’outils démographiques et génétiques.

La technique CMR (capture-marquage-recapture) a permis d’estimer la population à plus de 5000 individus, chiffre exceptionnel qui en fait certainement l’une des plus grosses stations de France. L’étude a également montré l’existence de flux de gènes avec les sites proches, ce qui confirme que les tourbières de La Godivelle sont connectées.



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Les papillons de nuit : les "macrohétérocères "

Ils sont les travailleurs de l’ombre de la pollinisation en complément des abeilles et des bourdons, qui butinent en pleine journée, les papillons de nuit prennent le relais, voltigeant de fleur en fleur une fois la nuit tombée. Une grande majorité d'entre eux transporte du pollen issu de plantes différentes et notamment de plantes rarement visitées par les abeilles, les syrphes ou les papillons de jour. Mais les papillons de nuit voient leur population décroître depuis les années 1970. Comment les sauver ? Utiliser moins de pesticides, favoriser ou préserver la grande diversité de la flore, lutter contre les pollutions lumineuses à l'approche des environnements urbains, mais aussi changer leur réputation auprès du grand public.


Dans le Parc, un programme d’inventaire des papillons nocturnes a été réalisé, essentiellement sur le Lac d’en Bas dans la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle, entre 2002 et 2004. Quinze ans après, une nouvelle étude a été par le Syndicat mixte du Parc, avec le concours de la Société d’Histoire Naturelle Alcide-d’Orbigny, cette fois-ci, sur les 3 principales tourbières de La Godivelle : Las d’en Bas, la Coualle Basse et la Plaine Jacquot. Au cours de cette prospection, 81 espèces ont été recensées dont 35 nouvelles par rapport à 2004. Des résultats encourageant !


Plusia putnami © L-Pont SMPNRVA

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